De nos jours, le pantalon, vêtement recouvrant le corps de la taille jusqu’aux chevilles, se décline en de multiples formes et matières.
Pratique et intemporel, il est l’un des incontournables de nos garde-robes. Mais il lui aura fallu des siècles pour trouver sa forme actuelle et se généraliser à l’ensemble de la population.
Curieux de connaître l’histoire de ce vêtement que vous portez probablement quotidiennement ? Laissez-moi vous présenter les différentes évolutions du pantalon, de son apparition au cours de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui.
Le terme pantalon, utilisé en France à partir du XVIe siècle, n’était initialement pas employé pour désigner le vêtement que l’on connaît actuellement. Il s’agissait, à l’époque, d’un surnom moqueur donné aux Vénitiens, en référence au personnage de la Commedia dell’arte Pantalone. Ce dernier, un vieillard riche et avare, se distinguait notamment par son costume particulier, composé d’un caleçon long.
Certains peuples guerriers d’Orient (tels que les Perses) ont adopté le pantalon dès le VIe siècle av. J.-C.. Ce choix vestimentaire, illustré par différentes sculptures, s’explique notamment par la domestication du cheval, qui intervient à la même période.
Quelques siècles plus tard, sous l’influence celte et germanique, les Gaulois ont commencé à porter les braies, sorte de pantalon large resserré dans le bas. Ce vêtement n’était pas du tout au goût des Grecs et Romains, qui l’assimilaient aux peuples barbares et le rejetaient catégoriquement. Les Grecs le réservaient uniquement à leurs esclaves, dans une version collante très près du corps.
Malgré la romanisation de l’Europe, les braies ont continué de se répandre au cours du Moyen Âge. Mais une distinction s’est progressivement instaurée entre les styles vestimentaires des hommes des classes aisées et ceux des classes populaires. Alors que les seconds ont continué de porter de larges pantalons, les premiers ont vu leurs braies se raccourcir (à mesure que leurs bas s’allongeaient, jusqu’aux cuisses) et devenir hauts-de-chausses, puis culottes. Si ces dernières n’ont cessé d’évoluer au fil des modes, elles sont cependant restées l’apanage des nobles.
Après la Révolution française, la culotte, symbole de la noblesse et des privilèges de l’Ancien régime, est progressivement abandonnée, au profit du pantalon. Ce dernier s’est en effet imposé comme vêtement de ville dans les années 1830 et tous les hommes se sont mis à le porter.
Au XIXe siècle, alors que le pantalon s’est généralisé au sein de la population masculine, il demeure interdit aux femmes. Les féministes en feront d’ailleurs un symbole de leur lutte pour l’égalité des sexes. Ce n’est que dans les années 1960 que le port du pantalon commencera à être véritablement accepté chez les femmes.