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Le libertinage est en plein essor en France : clubs et sites internet spécialisés sont de plus en plus visités. Les libertins français sont de plus en plus nombreux (ils occupent la seconde place européenne dans ce domaine) bien qu’il ne soit pas encore d’usage de le crier sur les toits !
Des origines à l’expension du libertinage
Étymologiquement, libertin vient du latin « libertus » qui est synonyme « d’affranchi ». Au XVIe siècle, les libertins s’affranchissaient de la religion. Ainsi, à l’origine, être libertin ne signifiait pas liberté des pratiques sexuelles.
Petit voyage dans le temps…
Machiavel est l’un des auteurs ayant introduit le libertinage en Italie. Dès le siècle suivant, le libertinage arrive dans notre pays. Les libertins sont des libres-penseurs qui clament haut et fort avoir le droit de penser différemment, notamment au niveau religieux et philosophique. Ce courant de pensée touche surtout l’aristocratie. Les libertins de l’époque ont pour but de choquer pour faire évoluer les mentalités.
Au XVIIIe siècle, les femmes prennent leur place dans la société. Les désirs des individus évoluent du fait de la proximité féminine grandissante. Les auteurs abordent alors sans complexe ce thème du désir. Les romans ne sont plus basés sur des histoires d’amour où la femme garde sa vertu. La mode est alors à la description des expérimentations du plaisir amoureux. C’est depuis cette époque que la notion de libertinage est liée à celle de la sexualité.
Ce n’est donc qu’au XVIIIe siècle qu’une nouvelle orientation est donnée au mot libertin, notamment par Diderot. Est alors libertin tout individu qui agit à l’instinct du plaisir des sens, qui s’autorise à expérimenter de nouveaux plaisirs charnels.
Depuis, le terme a encore évolué et les libertins sont des personnes à l’esprit très ouvert, désireuses d’expérimenter des pratiques sexuelles particulières (entre adultes consentants, et il est important de garder cette précision essentielle à l’esprit) telles que le plan à 3, l’échangisme… Finalement des pratiques non « classiques » en marge de la morale publique. C’est d’ailleurs du fait de cette transgression des pratiques classiques que le libertinage est encore mal accepté.
Libération des moeurs
Pendant des siècles, la société occidentale a été profondément influencée par la religion et une morale conservatrice, ce qui a souvent découragé l’exploration de la sexualité et des modes de vie non conventionnels. Les idéaux de chasteté, de monogamie et de retenue sexuelle étaient largement préconisés, et les comportements jugés déviants étaient souvent réprimés ou stigmatisés.
Cependant, dans les années 1960, une révolution sociale et culturelle a eu lieu dans de nombreux pays occidentaux. Les mouvements de libération sexuelle et l’émergence de la contre-culture ont remis en question les normes traditionnelles de la société en matière de sexualité et de relations humaines. Des idées telles que l’amour libre, la sexualité sans contraintes et l’acceptation de la diversité sexuelle ont commencé à gagner du terrain.
Cette période a vu l’émergence du mouvement libertin, caractérisé par une attitude de non-conformisme envers les normes sociales et sexuelles établies. Les libertins ont prôné la liberté individuelle, l’exploration sexuelle et l’ouverture d’esprit envers les modes de vie alternatifs. Des mouvements tels que le féminisme, le mouvement LGBTQ+ et le mouvement pour les droits civils ont également contribué à élargir les perspectives sur la sexualité et à promouvoir la tolérance envers la diversité sexuelle.
Depuis les années 1960, le libertinage a continué à évoluer et à se diversifier, reflétant les changements sociaux, culturels, puis technologiques.
Avec l’avènement d’Internet et des médias sociaux, la communication et la diffusion des idées libertines se sont accrues, permettant à un public plus large d’accéder à des informations sur la sexualité alternative et de trouver des communautés qui partagent leurs intérêts.
Bien que certains stigmates persistent, le libertinage continue de gagner en acceptation et en visibilité dans de nombreuses parties du monde, témoignant d’une évolution vers une société plus ouverte et inclusive en matière de sexualité et de relations humaines.
De quoi parle-t-on exactement ?
Le libertinage ne se résume pas à l’échangisme. Certes c’est une option, mais bien d’autres existent : le voyeurisme, l’exhibitionnisme, le mélangisme, le triolisme, le côte-à-côtisme…
Bien que le libertinage soit un terme qui impressionne ou effraie encore la plupart des gens, force est de constater que la société évolue : l’essor des sites de rencontres libertins n’en est que l’une des preuves, comme par exemple avec le site site Nouslib, un site de rencontre pour couples libertins qui aiment se faire plaisir et pratiquer le libertinage sans aucun tabou.
Comment expliquer l’engouement grandissant pour le libertinage ?
Être libertin de nos jours, c’est recourir à des pratiques sexuelles « non classiques » pour assouvir son plaisir, bien entendu entre adultes consentants.
Clubs libertins et sites échangistes
À l’époque où le libertinage sexuel était vraiment tabou, il était d’usage de devoir faire le tour des parkings, à défaut d’être accepté dans un club libertin, pour trouver des personnes souhaitant partager ces expériences hors-normes. Vous l’imaginez bien : ce n’était pas un moyen qui garantissait votre sécurité !
Aujourd’hui, si vous recherchez un site libertin, sachez qu’ils pullulent sur Internet et vos connexions régulières vous permettront certainement d’intégrer un club privé voire d’être conviés à des soirées libertines.
Environ 500 clubs échangistes existent en France et les sites de rencontres libertines, de plus en plus nombreux, remportent un franc succès.
Les sites les plus connus enregistrent environ trois millions de visites mensuelles.
Situation post COVID
Les sites concernés expliquent cette hausse avec la crise sanitaire. C’est au moment du confinement qu’ils ont enregistré la plus forte hausse du nombre de connexions. C’est donc, finalement, au moment où les individus étaient privés de leurs libertés essentielles (liberté de mouvement, absence de contacts sociaux…) qu’ils ont trouvé une autre manière pour continuer à être libres.
Certains couples, du fait du confinement, ont également cherché à pimenter leur vie sexuelle. Les couples qui expérimentent l’échangisme voient une manière de vivre de nouvelles expériences sans tromper son partenaire, qui est, lui aussi, consentant et participant.
Les Français (comme le reste du monde d’ailleurs) ont dû apprendre à vivre dans le climat anxiogène de la crise sanitaire. Dès lors, chacun a pris conscience que rien n’est acquis, qu’une catastrophe peut arriver du jour au lendemain. Ce contexte a favorisé le souhait de vivre à fond et d’assouvir ses désirs. Le confinement a privé les individus de toutes les petites et grandes satisfactions du quotidien : les individus ont trouvé d’autres pistes, notamment sexuelles, pour continuer à éprouver du plaisir.
D’autres couples pendant le confinement se sont adonnés à des pratiques sexuelles fréquentes et de plus en plus débridées. Cela leur a donné l’envie de tester d’autres pratiques telles que le voyeurisme ou l’exhibitionnisme, voire l’échangisme. Dans cette période de frustration sociale, l’échangisme a été vu comme un moyen de continuer à avoir des contacts avec d’autres personnes.
De nombreux avantages pour les couples
Les libertins ne cessent de mettre en avant leurs principes de fonctionnement : tout doit se faire dans le respect des sentiments et des envies de chaque individu. La courtoisie et la discrétion font aussi partie de leurs valeurs de base. De plus, les couples libertins mettent en avant le fait d’éviter, avec ces pratiques, les sentiments destructeurs tels que la jalousie, le mensonge…
On ne trompe pas son partenaire : on vit une expérience nouvelle avec lui. C’est une démarche plus honnête qu’une liaison. Certains y voient même une preuve d’amour : aimer suffisamment l’autre pour ne pas le tromper et avoir envie de tout faire avec lui. C’est également, selon eux, une très bonne alternative à la perte de libido.
Qui sont les libertins ?
Quel que soit l’âge du libertin, le fait de recourir à ces pratiques hors-normes est synonyme de transgression des règles donc d’excitation supplémentaire.
Bien qu’un profil masculin type ait été établi (entre 30 et 50 ans), les jeunes sont de plus en plus ouverts à ces pratiques. Cela s’explique par le fait qu’ils ont, tous sujets confondus, moins de tabous que leurs ascendants. De plus, chaque génération a besoin de s’affirmer, de s’octroyer le « droit de » dans tous les domaines y compris la sexualité.
Nous vivons dans une société où tout est réglementé, tout devient tabou, tout est sujet à polémique voire à procès : le libertinage est un moyen de s’assurer une « bulle » de liberté et de traiter un sujet personnel (la sexualité) de manière légère et sans contraintes. Mais également d’intégrer un groupe où vous pouvez être pleinement vous-même sans que personne ne vous juge.
La communication au sein d’un couple a également évolué avec le temps, aujourd’hui on communique plus et sur tous les sujets
Il est donc logique que les couples, osant aborder les questions du plaisir et de la sexualité, arrivent à aborder leurs fantasmes, la routine qui s’installe, les moyens d’y remédier…
Les moins de 30 ans sont attirés par le libertinage en couple, la plupart du temps. Le fait de disposer d’Internet leur permet de s’inscrire sur des plateformes dédiées et d’obtenir des réponses aux questions qu’ils se posent, notamment s’ils sont novices en la matière.
Le fait d’échanger avec des libertins leur donne bien souvent l’envie d’aller plus loin en poussant la porte d’un club. Et comme ils se sont renseignés au préalable, ils peuvent prendre sereinement le temps de s’acclimater, de choisir les expériences progressives qui leur conviennent. Dans un club libertin, personne n’est jamais forcé à faire quelque chose qu’il ne souhaite pas.
On constate également une évolution des mentalités quant à la notion de fidélité. Culturellement, il était logique de lier la fidélité affective à la fidélité sexuelle. Aujourd’hui, bon nombre d’individus distinguent les deux. On peut aimer son partenaire, mais avoir envie de quelqu’un d’autre. Soit on opte pour une liaison cachée, mais cela signifierait mensonge et non-respect de l’autre, soit on propose à son partenaire des expériences échangistes.
Pour revenir au profil masculin type établi en 2014 par l’IFOP (il n’y a pas d’étude officielle plus récente), ce dernier est logique, car c’est souvent après plusieurs années dans une même relation que la routine s’installe, que l’on a le sentiment que la passion (donc le désir) n’est plus là. Le libertinage est une piste envisagée par certains couples pour retrouver un équilibre et un plaisir sexuel.
Toutefois, le libertinage n’est pas l’apanage des hommes. La femme d’aujourd’hui assume ses choix, mais aussi ses désirs. Le fait de vouloir éprouver du désir, tenter de nouvelles expériences est aussi une problématique féminine.
Si à l’origine le libertinage était « réservé » aux aristocrates, il est aujourd’hui présent dans toutes les classes sociales, d’où une augmentation du nombre d’adeptes. Le libertinage n’est d’ailleurs plus l’apanage de la capitale : bon nombre de clubs privés se situent en province. Mais attention, chaque participant devra respecter le dress code. Certains préfèreront étudier les profils de partenaires sur des sites de rencontres et organiser une soirée libertine chez eux si les personnes contactées sont d’accord pour des relations à plusieurs partenaires.