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L’installation d’une chaudière à granulés consiste à raccorder l’appareil à un circuit de chauffage et d’eau chaude. L’opération semble en théorie simple et rapide. En pratique, elle est longue et complexe, car plusieurs étapes sont à franchir. En quoi consistent celles-ci ?
Les étapes préalables à l’installation d’une chaudière à pellets
La toute première installation d’une chaudière à granulés nécessite quelques actions préalables.
Le choix d’un professionnel RGE
Une chaudière à pellets mal installée peut provoquer un incendie et entraîner une mauvaise combustion. Compte tenu de ces risques, ne cherchez pas à installer vous-même l’appareil. Faites plutôt appel à un chauffagiste professionnel. Ce dernier doit être certifié RGE. Sa qualification est une garantie que l’installation sera réalisée dans le respect des normes techniques et de sécurité. Grâce à lui, vous bénéficiez d’un chauffage éco-responsable avec la chaudière à granulés, et remplissez l’une des conditions pour bénéficier des aides financières de l’État.
La visite technique de la maison par le chauffagiste
Le professionnel RGE choisi doit se rendre dans votre maison afin d’y réaliser une visite technique. L’objectif est de déterminer les modalités d’installation de la chaudière à pellets et la puissance (qui va de 5 à 30 kWh) d’appareil appropriée pour le projet. Pour cela, il s’intéresse à quelques caractéristiques de votre logement à savoir son niveau d’isolation, sa taille et sa situation géographique.
L’artisan prend aussi en compte vos habitudes de consommation et vos besoins en chauffage (volume à chauffer et température de confort). Il achève sa visite par l’établissement d’un devis.
Les aspects techniques de l’installation du chauffage
Les aspects techniques englobent les différentes étapes de l’installation proprement dite du dispositif.
Pose de la chaudière à pellets
L’équipement de chauffage est installé à l’emplacement (chaufferie, cave ou sous-sol) décidé avec le professionnel. La superficie de ce lieu doit être suffisamment grande pour accueillir l’appareil et ses accessoires (par exemple le ballon pour la production d’eau chaude). Un espace de 50 cm au moins doit être libéré autour (sur chaque côté) de la chaudière. Cela favorise la circulation dans la pièce et son accessibilité lors des travaux de maintenance ou d’entretien.
Raccordement au silo et ventilation de la chaufferie
Le silo désigne le lieu d’entreposage des granulés de bois. Il peut être directement associé (réservoir intégré) au chauffage ou se situer à proximité de l’appareil (dans la même pièce). Cet espace de stockage des pellets peut être aussi une pièce annexe aménagée sur mesure. Sa superficie au sol varie généralement de 1 à 9 m². Il doit être également raccordé à la chaudière afin de l’alimenter. Pour cela, des tuyaux d’aspiration d’une longueur maximale de 20 m sont utilisés. Le principe de base pour le dimensionnement de ce dispositif est que le silo doit pouvoir contenir assez de granulés pour fonctionner sur une année.
La chaudière a par ailleurs besoin d’oxygène pour assurer la combustion des pellets. Pour favoriser la présence d’air dans la chaufferie, celle-ci est ventilée. Un flexible est alors utilisé pour faire directement entrer l’air extérieur dans l’appareil. Une autre méthode consiste à installer des aérations afin de ventiler en partie haute et basse l’air comburant de l’équipement. La taille (en cm²) à respecter lors de la réalisation des aérateurs dépend de la puissance de la chaudière.
Raccordement à la fumisterie et au circuit de chauffage
La fumée issue de la combustion des granulés de bois doit être rejetée à l’extérieur. Pour assurer cette évacuation, le chauffagiste choisit entre deux types de systèmes. Il peut installer une ventouse sous le faîtage ou sur la façade de votre logement. C’est un montage réservé aux chaudières à pellets étanches, c’est-à-dire reliées à une arrivée d’air extérieur.
Pour les autres types de modèles, c’est une installation classique qui est réalisée. Celle-ci consiste à placer sur le toit (au-dessus du faîtage) de votre maison un conduit de cheminée qui sera connecté à l’appareil grâce à un conduit de raccordement. Suite à cette étape, la chaudière à granulés doit être raccordée à tous les éléments qui participent au fonctionnement du chauffage et/ou à la production de l’eau chaude. Ces derniers désignent des équipements de sécurité et de contrôle :
- purgeurs ;
- soupape de sécurité ;
- vase d’expansion ;
- sonde de température ;
- manomètre.
Le raccordement concerne également les éléments fonctionnels tels que la vanne d’arrêt, la vanne 3 voies et la pompe de circulation.
Installation des dispositifs de régulation et raccordements électriques
Des robinets thermostatiques, une sonde extérieure et une autre dite d’ambiance programmable doivent être raccordés à la chaudière. Ce sont des dispositifs qui permettent de réguler la température de l’eau chaude et celle de l’air chaud dans votre logement. De même, le professionnel doit relier les différentes composantes (qui ont besoin d’électricité pour fonctionner) du système de chauffage au réseau électrique de votre maison. C’est le cas par exemple des pompes et du silo.
La mise en service de la chaudière à granulés
Lors de la mise en service, le professionnel s’assure que chacune des composantes de la chaudière fonctionne bien. Cette vérification prend plusieurs heures, voire une demi-journée. À la fin, le chauffagiste donne au nouvel utilisateur des conseils. Ceux-ci concernent la programmation de l’équipement qui peut être effectuée directement depuis le menu de l’appareil ou à distance grâce à une télécommande. Les recommandations de l’artisan sont également relatives à l’entretien de l’appareil. C’est une opération qui consiste à vider le cendrier. Elle doit être réalisée toutes les semaines ou quotidiennement sur les modèles classiques. Au niveau des chaudières automatiques, elle est faite tous les deux mois.
Quelles sont les aides financières et subventions disponibles pour l’installation ?
Le dispositif MaPrimeRénov propose un financement qui va jusqu’à 10 000 € pour l’installation de votre chaudière à pellets. Cette limite de montant concerne les foyers très modestes. Pour les ménages dont les revenus sont considérés comme intermédiaires et modestes, l’aide est respectivement de 4 000 et 8 000 €.
En dehors de cette assistance financière, vous pouvez aussi bénéficier de l’application d’une TVA de 5,5 % au lieu de 20 % sur le devis des travaux. Des entreprises privées versent également des primes appelées CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) dont la valeur va d’environ 200 € à 4000 €.