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Avec la flambée du coût des énergies depuis février 2022 comme vu sur Le Monde, vos dépenses en chauffage seront plus élevées que l’an passé. Afin d’estimer ce montant au plus juste, vous pouvez notamment vous rendre sur des simulateurs de consommation de gaz et d’électricité.
Le chauffage, premier poste de dépense de votre foyer
La facture de chauffage des ménages français représente 60 % de leur facture d’énergie. Sachant cela, vous êtes maintenant à l’affût des bonnes pratiques pour économiser l’énergie à l’avenir. À titre d’exemple, pour une maison de 110 m2, la facture de chauffage est estimée à 1892 euros/11 mois pour une consommation d’environ 12 535 kWh/an. Si ce chiffre est trop élevé pour votre budget familial, quelques bons conseils peuvent vous aider à réaliser des économies substantielles.
Afin d’atteindre l’objectif de réduire votre facture de chauffage, quelques stratégies simples sont à envisager. Savez-vous qu’en baissant seulement le chauffage de 1 °C dans votre logement, vous diminuez vos dépenses de 7 % ? Ensuite, il est impératif de s’intéresser à l’isolation pour lutter contre les déperditions de chaleur puis aux différents modes de chauffage. De plus, une menuiserie PVC de qualité permettra de réduire la perte de chaleur par le sol également.
Ainsi vous aurez toutes les cartes en main pour réaliser des économies de chauffage importantes au niveau de votre habitation.
Misez sur l’isolation de votre logement
Une toiture mal isolée représente 30 % de la chaleur perdue dans votre logement. Il est capital d’isoler vos combles avec de la laine de verre d’une épaisseur de 40 cm pour les combles et 20 cm pour les murs. Si vous disposez d’un budget serré, mieux vaut choisir un isolant économique plus épais qu’un isolant cher plus fin. Les murs représentent une déperdition évaluée à 25 % en moyenne. Grâce à un diagnostic de performance énergétique (DPE), vous pourrez connaître les pertes d’énergie réelles. Certaines aides de l’état peuvent vous permettre d’isoler votre logement. Le remplacement des fenêtres ne représente pas un gain d’énergie considérable, mais plutôt un confort acoustique en passant à un double ou triple vitrage.
N’oubliez pas qu’une bonne isolation est synonyme de bonne ventilation. Sans ajout d’une ventilation contrôlée (VMC), des moisissures peuvent apparaître sur les murs et altérer l’air intérieur.
Les meilleurs modes de chauffage pour réaliser des économies
Afin de comparer les avantages et les inconvénients des différents modes de chauffage, il faut toujours prendre en compte plusieurs paramètres. Le premier est le coût de l’acquisition du matériel, suivi du prix de son installation. Ensuite viennent les tarifs de l’énergie et de l’abonnement, puis le rendement et la durée nécessaires pour amortir l’installation. Dans les conditions actuelles de hausse des coûts de l’énergie, quatre options semblent se démarquer. Dans l’ordre : le poêle à bois, la pompe à chaleur, le radiateur à inertie, puis la chaudière à condensation.
Le poêle à bois
Le poêle à bois est un appareil de chauffage qui fonctionne avec des bûches ou des granulés. Il était jadis utilisé comme chauffage d’appoint. Maintenant, il dispose d’une capacité suffisante pour chauffer une maison complète. Le poêle à bois a l’avantage d’utiliser le combustible le moins cher du marché. Son coût stable ne fluctue pas comme celui du pétrole. Vous paierez environ deux fois moins cher le bois que le gaz ou l’électricité. Si vous êtes sensible à l’impact carbone, vous contribuerez à réduire la quantité de CO2 libéré dans l’atmosphère. D’ailleurs, l’État propose différentes aides financières aux ménages pour l’acquisition de ce matériel.
Son coût d’achat s’élève entre 3 500 à 5 000 euros, en fonction du type de modèle. Vous devez ensuite recharger le poêle plusieurs fois par jour. Ce système doit obligatoirement être raccordé à un conduit de fumée. Quant à l’installation, elle s’élève à 500 voire 1000 euros selon le modèle choisi et l’ampleur des travaux. Le raccordement à un conduit de fumée coûte entre 500 et 3000 euros. Pour finir, l’approvisionnement de granulés de bois représente un budget compris entre 500 et 1500 euros à l’année. Le coût d’entretien annuel par une entreprise RGE se chiffre à environ 200 euros par an.
La pompe à chaleur
La pompe à chaleur existe sous différente version : air-air, air-eau, et sol-eau (géothermie). C’est un appareil qui a pour fonction de détecter les calories de l’environnement qui sont chauffées puis restituées à l’intérieur de l’habitation. La pompe à chaleur produit environ 3 kWh de chauffage en utilisant juste 1 kWh d’énergie électrique. Par exemple, elle représente une réduction de 50 % par rapport à la facture d’une chaudière classique à mazout.
De plus, la pompe à chaleur permet également de produire de l’eau chaude. Elle s’installe dans un encombrement réduit puisqu’elle ne nécessite aucun espace de stockage du combustible. Son empreinte carbone est quasi nulle. À l’heure actuelle, l’état subventionne l’achat et l’installation des pompes à chaleur. Ce mode de chauffage ne convient pas dans les régions montagneuses à cause des températures négatives l’hiver. En effet, plus les températures sont basses, plus le rendement de la pompe à chaleur est faible. Les modèles de pompes à chaleur réversibles offrent l’intérêt de climatiser la maison l’été.
Le coût d’installation est de 4000 euros par un professionnel RGE, auquel s’additionne le prix annuel de la pompe à chaleur. Celui-ci est d’environ 90 euros/an pour une habitation de 100 m2. Les frais d’entretien annuels s’élèvent entre 150 et 350 euros selon le modèle de pompe à chaleur installée.
Le radiateur à inertie par rayonnement
C’est un appareil de chauffage électrique qui va emmagasiner la chaleur avant de la diffuser dans un matériau ou un liquide après l’arrêt de la source d’énergie. Le réchauffeur présente l’avantage de continuer à chauffer même lorsque vous l’avez éteint. C’est actuellement le mode de chauffage le plus économique bien qu’il ne soit pas le plus écologique. Attention, certains modèles qui sont dotés d’un fluide caloporteur à inertie peuvent fuir quelques années plus tard.
Son coût d’achat démarre en entrée de gamme à 500 euros et peut atteindre 1700 euros pour les modèles haut de gamme. L’entrepreneur RGE facture ensuite entre 50 et 170 euros pour son installation. L’entretien annuel est de l’ordre de 150 euros. La facture énergétique estimée pour une maison de 150 mètres carrés est de l’ordre de 1600 euros/an.
La chaudière à condensation ou à haut rendement
Elle va récupérer l’énergie de la vapeur d’eau qu’elle émet en brûlant soit du propane, soit du gaz naturel ou du fioul. À la différence d’une chaudière classique, elle consomme 20 à 30 % d’énergie en moins. Elle présente aussi l’avantage de réduire les émissions carbone. Cette chaudière offre un rendement qui est supérieur à 100 %. Son coût d’achat s’élève entre 1800 et 3000 euros. Un artisan RGE réclame entre 290 et 1 000 euros pour son installation et 150 euros environ pour son entretien annuel. Il est à noter que la chaudière à condensation produit des fumées acides de faibles températures (50-60 °C). Le conduit doit donc résister aux condensats et être étanche. En conséquence, il peut être nécessaire de changer le tubage existant, son coût est d’environ 1000 euros.
En complément, votre logement sera équipé de radiateurs et d’un boîtier thermostatique pour vous permettre de faire varier la puissance selon la température de l’environnement. Vous pourrez choisir la température souhaitée et définir les heures creuses (nuit ou absences) pendant lesquelles la quantité d’électricité consommée pourra être restreinte dans les pièces.
Certains modèles de thermostats sont équipés de capteurs qui peuvent identifier la présence de personnes, ou détecter une baisse soudaine de température dans la pièce. D’autres thermostats disposent d’une connexion Wi-Fi intégrée qui permet à l’utilisateur de gérer son équipement à distance grâce à son portable.