De nombreuses personnes en France connaissent des troubles de la thyroïde et sont sous traitement de Levothyroxine. Comment se manifeste un cancer de la thyroïde et quels sont les facteurs à risques ? Comment se soigne-t-on et comment vit-on après la guérison ? Je vous apporte le plus simplement possible toutes les réponses sur ce cancer que j’ai connu et dont je suis, aujourd’hui, guéri.
La thyroïde est une glande en forme de papillon qui se trouve en bas de la gorge, à la base du cou.
Cette glande produit deux hormones importantes pour le bon fonctionnement de notre corps la T3 (triodothyronine) et la T4 (thyroxine).
Ces hormones thyroïdiennes ont une incidence directe sur les glucides, les lipides et les protéines et sont, de plus, essentielles dans l’évolution de toutes les cellules de notre corps et de notre système nerveux. Pour une bonne sécrétion de la T3 et de la T4, la thyroïde a besoin d’iode.
C’est un cancer touchant plus les femmes que les hommes (75 % sont des femmes). Le cancer de la thyroïde est plutôt rare.
Il est dépisté très tôt dans une grande majeure partie des cas. Le diagnostic est précoce grâce à des analyses et des examens complets et avancés de plus en plus modernes. Il a un taux de mortalité faible (0,3 %) et le traitement, une ablation de la thyroïde, reste très efficace.
Il existe une multitude de causes, comme tous les cancers. Néanmoins, l’exposition à des rayonnements ionisants ainsi qu’une carence en iode sont des facteurs de risque avérés.
Les personnes exposées aux radiations dans leur enfance par des examens d’imagerie médicale auront plus de risques de développer un cancer de la thyroïde plus tard.
C’est aussi le cas pour les personnes exposées à des radiations lors d’accident nucléaire (Tchernobyl ou Fukushima) ou lors d’une exposition dans des zones d’essais nucléaires.
Il peut exister aussi un terrain familial et donc génétique. Enfin, la carence en iode est un autre facteur à prendre en compte.
D’autres facteurs de risque comme l’IMC, le poids ou l’exposition à des pesticides sont fortement suspectés.
Il existe plusieurs types de cancer de la thyroïde (papillaires, vésiculaires, médullaires ou folliculaires). Cela est dû aux différentes cellules composant la thyroïde.
Le cancer survenant dans 90 % des cas est le cancer papillaire. C’est le plus fréquent, mais aussi le plus facile à soigner.
Les types plus rares, les cancers médullaires ou anaplasiques sont plus difficiles à soigner et leur évolution est rapide.
Il est bien évidemment recommandé de se faire dépister le plus tôt possible.
Au contraire, la tumeur a le temps de grossir, de se développer et des cellules cancéreuses peuvent se détacher et s’installer dans d’autres parties du corps (ganglions lymphatiques ou organes) via les vaisseaux sanguins. On appelle cela des métastases à distance.
Comme vous avez pu le lire sur mon blog, une soir de réveillon de 31 décembre, j’ai beaucoup saigné du nez et cela m’a beaucoup inquiété. Cela était causé par la présence de 2 énormes nodules qui compressaient les vaisseaux sanguin de ma gorge.
Pour le cancer de la thyroïde, il y a bien souvent, peu de symptômes pouvant nous alerter. La formation d’un goitre et la découverte de nodules lors d’une palpation du cou sont les premières alertes. Le nodule peut faire mal comme être totalement indolore. Il peut modifier la voix.
Plusieurs étapes que j’ai connues, établissent le diagnostic lorsqu’un cancer de la thyroïde est suspecté.
Après un examen clinique complet avec palpation, le médecin ou endocrinologue demande un bilan thyroïdien. Le bilan thyroïdien consiste en une simple prise de sang.
Les fameuses hormones (T3, T4 ainsi que le TSH) sont mesurées. Vient ensuite une échographie cervicale et thyroïdienne permettant de mesurer la glande et les nodules présents, de constater d’éventuelles anomalies et d’inspecter l’environnement autour de la thyroïde. Il faut notamment s’assurer que les nodules n’ont pas envahi les tissus voisins.
Cette échographie est importante, car c’est grâce à elle que l’on peut voir le nodule, sa couleur (blanc, gris, noir) et son aspect. S’il y a un doute, alors une cytoponction des cellules des nodules suspectes doit être alors effectuée pour pouvoir les étudier. Cela s’appelle une cytologique. Le prélèvement est peu douloureux.
L’analyse des cellules prélevées permet d’avancer sans aucun doute si les nodules sont malins ou bénins.
Comme je vous l’ai déjà raconté dans un précédent article, le traitement pour un cancer de la thyroïde est la thyroïdectomie (ablation de la thyroïde) pouvant être complété par une dose d’iode 131 (faiblement radioactif).
Pour substituer aux hormones thyroïdiennes naturelles, je dois prendre dorénavant un médicament tous les jours, je suis sous T CAPS.
Comme tout cancer, il faut attendre 5 ans pour s’assurer d’être complètement guéri.