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La vue est l’un des organes les plus précieux. Imaginez-vous, si demain, vous ne pouviez plus voir la beauté du monde ? C’est une probabilité absolument terrible. C’est pourquoi il est vivement conseillé de rencontrer un ophtalmologiste de manière régulière afin de faire un examen de la vue. Voici comment se déroule la visite chez ce spécialiste des yeux.
© Can Stock Photo / stokkete
La prise de rendez-vous : entre 4 à 6 mois d’attente
Pour prendre rendez-vous chez un ophtalmologiste, je vous conseille de vous y prendre en avance. En effet, il arrive fréquemment que le prochain créneau disponible soit dans plusieurs mois. Il faut donc prendre votre mal en patience. Pour avoir un ordre d’idées, il faut savoir, qu’en moyenne, en Centre-Val de Loire, le délai d’attente est de 157 jours, pour la Bretagne, 124 jours, et dans le Grand Est, il est de 122 jours, mais parfois plus rapide si vous recherchez « opticien strasbourg » par exemple !
Pour l’Île-de-France, il faut patienter 16 jours. Donc si vous pouvez vous rendre sur la capitale, je vous invite vivement à tenter le déplacement.
Le jour du rendez-vous pour l’examen de la vue
Le jour J est enfin arrivé. Vous êtes reçu au cabinet du médecin avec quelques autres dizaines de patients. Vous devrez donc attendre votre tour.
Un examen de la vue qui se déroule en plusieurs temps
L’orthoptiste réalise la prise de mesure pour effectuer la correction
Dans un premier temps, l’orthoptiste, que l’on qualifie d’assistant de l’ophtalmologiste, vous reçoit. Il vous pose diverses questions qui lui sont nécessaires pour réaliser son examen. Il vous propose de mesurer votre vue pour en déterminer la correction et établir vos lunettes de vue. Un appareil sophistiqué qu’il appelle réfracteur automatique se trouve devant lui, sur le bureau. Il vous guide et vous fait poser votre menton sur le socle et regarder une image à l’intérieur de l’appareil.
Grâce aux résultats du réfractomètre, l’orthoptiste fait essayer les corrections et les ajuste grâce à une autre machine appelée tête de réfractomètre. Le but est d’arriver à déchiffrer les plus petites lignes de lettres qu’il présente sur le mur opposé. Ce test vérifie l’acuité de la vision de loin.
Le même principe est réalisé pour effectuer la prise de correction pour la vision de près.
L’ophtalmologiste réalise un examen de vue plus poussé
Une fois cet examen préliminaire effectué, l’ophtalmologiste vous reçoit. Il vérifie les mesures prises par l’orthoptiste et va s’occuper de la partie médicale de l‘examen de la vue.
Il va en premier lieu effectuer un fond d’œil afin de vérifier l’état interne de vos yeux et notamment la rétine. Puis, il va s’assurer que la pression intraoculaire est bonne en envoyant un petit jet d’air sur chacun de vos yeux. Bien que désagréables, ces examens ne sont pas douloureux.
Si rien n’est à signaler, l’ophtalmologiste remet son compte-rendu et imprime l’ordonnance. Mais dans certains cas, il est possible que des examens complémentaires soient effectués.
Les différents examens médicaux pour la vue
En plus de la réfraction (mesure de la correction), du fond d’œil et de la tonométrie (prise de pression intraoculaire), le professionnel de santé peut recourir à une batterie de tests, le cas échéant.
Il s’agit de :
- La périmétrie ou la mesure du champ visuel : cet examen évalue la vision périphérique en mesurant votre capacité à voir des objets situés à différentes positions tout autour de votre champ de vision central. Cela peut aider à diagnostiquer des problèmes tels que le glaucome ou encore la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).
- La kératométrie mesure la courbure de la cornée, ce qui peut être utile pour la planification de la chirurgie réfractive ou le choix de lentilles de contact.
- L’examen des mouvements oculaires sert à vérifier la coordination et la mobilité des yeux, ce qui peut aider à diagnostiquer des troubles tels que le strabisme.
- L’examen de la vision des couleurs permet de détecter des anomalies dans la perception des couleurs, comme le daltonisme.
- La tomographie en cohérence optique (OCT) : cet examen produit des images en coupe des différentes couches de la rétine, ce qui est précieux pour le diagnostic et la gestion des maladies rétiniennes.
- L‘angiographie à la fluorescéine ou à l’indocyanine verte : ces tests utilisent des colorants pour examiner la circulation sanguine dans la rétine et la choroïde, et sont utilisés pour diagnostiquer des affections comme la rétinopathie diabétique ou la dégénérescence maculaire.
Tous ces examens ne sont pas à pratiquer à chaque visite, mais lorsque le médecin le juge nécessaire ou dans le cas d’un suivi de pathologie.
L’opticien peut aussi contrôler et adapter votre correction de lunettes
Vous ne le saviez peut-être pas, mais votre opticien est également un professionnel habilité à réaliser un contrôle de la vue. Puisqu’il n’est pas docteur, il ne peut pas délivrer de prescription. Toutefois, et dans certains cas, il peut contrôler votre vue et adapter vos nouvelles lunettes avec la nouvelle correction qu’il a constatée. De plus, il n’est pas habilité à pratiquer des examens médicaux comme expliqué juste avant.
Évidemment, il se doit d’informer votre ophtalmologiste, par courrier, de tous changements apportés sur votre correction. Concernant la monture, vous êtes libre de choisir une paire de lunettes adaptées à votre visage et vos goûts !
